Pourquoi les logements classés G posent-ils problème et comment agir ?

Qu’est-ce-que le DPE ? 

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document essentiel pour évaluer la consommation d’énergie d’un logement. Il attribue à chaque bien immobilier une note allant de A à G, où A représente un logement économe en énergie et G un logement énergivore. 

Cette étiquette énergétique informe les acheteurs ou locataires potentiels sur les coûts énergétiques à prévoir, et elle est obligatoire lors de la vente ou de la location d'un bien immobilier.

Les différentes classes du DPE 

• Classe A : Moins de 70 kWh/m².an → Ce sont les logements les plus économes.

• Classe B : Entre 70 et 110 kWh/m².an → Bonne performance énergétique.

• Classe C : Entre 110 et 180 kWh/m².an → Consommation raisonnable.

• Classe D : Entre 180 et 250 kWh/m².an → Moyenne énergétique.

• Classe E : Entre 250 et 330 kWh/m².an → Consommation assez élevée.

• Classe F : Entre 330 et 420 kWh/m².an → Mauvaise performance énergétique.

• Classe G : Plus de 420 kWh/m².an → Très énergivore.

Ainsi la classe G, avec une consommation dépassant les 420 kWh/m².an et des émissions de CO2 élevées, indique un logement très énergivore et polluant.

Les conséquences de la classe énergie G 

Vivre, acheter ou louer un logement classé G est problématique. Ces biens sont considérés comme vétustes et peuvent impacter plusieurs aspects de votre vie quotidienne.

Les conséquences pour votre logement 

1. Inconfort thermique

Les logements classés G souffrent d'une isolation défaillante. En hiver, ces biens deviennent de véritables passoires thermiques, laissant entrer le froid et nécessitant un chauffage constant, souvent inefficace. En été, à l'inverse, ils se transforment en bouilloires thermiques, rendant la vie quotidienne difficile, voire insupportable.

2. Perte de valeur du logement

Un logement classé G perd de sa valeur sur le marché immobilier. Les acheteurs sont de plus en plus sensibles à la performance énergétique, et une étiquette G devient un obstacle majeur lors de la vente ou la location d’un bien. De plus, les banques sont réticentes à financer des biens énergivores, ce qui limite encore les possibilités de vente.

3. Interdiction de location à partir de 2025

La loi Climat et Résilience impose une interdiction progressive de la location des logements classés G. Dès 2025, les biens classés G  ne pourront plus être mis en location. En 2028, cette interdiction s'étendra à tous les logements classés F, obligeant les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique s'ils veulent vendre ou continuer à louer leur bien.

Les conséquences pour les occupants 

1. Une perte de bien-être

Vivre dans un logement classé G signifie supporter des températures intérieures inconfortables, avec un sentiment constant de froid en hiver et de chaleur en été. Cet inconfort thermique peut altérer la qualité de vie des occupants et rendre les périodes de froid ou de chaleur extrêmes difficiles à vivre.

2. Des risques pour la santé

Un logement mal isolé et mal chauffé peut entraîner des problèmes de santé pour ses occupants. Les pathologies respiratoires, comme l'asthme ou les allergies, peuvent être aggravées par l'humidité et les moisissures qui se développent souvent dans ce type de bien. De plus, les températures extrêmes peuvent causer des troubles tels que des maux de tête, de la fatigue chronique, et dans les cas les plus graves, des hypothermies ou des coups de chaleur.

Comment agir ? 

Face à un DPE classé G, il existe plusieurs solutions pour améliorer la performance énergétique de votre logement et sortir de cette catégorie problématique.

1. Réalisez des travaux de rénovation énergétique

La rénovation énergétique est la solution la plus efficace pour améliorer la classe DPE de votre logement. Il est recommandé de réaliser en priorité :

• L’isolation des combles, murs et planchers : Ces zones sont responsables de la majeure partie des déperditions de chaleur. Une isolation efficace permet de réduire considérablement les besoins en chauffage.

• Le remplacement des fenêtres : Installer des fenêtres à double vitrage améliore l'isolation thermique et acoustique du logement.

• La mise à jour du système de chauffage : Passer à un système de chauffage plus performant, comme une pompe à chaleur, peut réduire les consommations énergétiques de manière significative.

2. Profitez des aides financières

Le coût des travaux peut être partiellement couvert par diverses aides à la rénovation énergétique :

• MaPrimeRénov’: Cette aide est accessible à tous les propriétaires, sans conditions de revenus. Elle finance en partie les travaux de rénovation énergétique.

• Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : Un prêt sans intérêt pour financer les travaux de rénovation.

• La prime énergie E.leclerc : La prime énergie de Leclerc est ouverte à tous et sans condition de revenus.

• Bonus "Sortie de passoire thermique" : Une aide supplémentaire pour les logements classés F ou G qui atteignent la classe D ou supérieure après travaux.